Voilà quelques temps, dans un de ses Lundis du Nouvel Obs, Delfeil de Ton réagissait à tout le bruissement autour de la question de la burqua, de l’interdiction du port du voile, et tout ça.
Je veux en conserver ici un extrait, tant il me paraît profond.
« La dignité de la femme ! Est-ce à dire que la femme portant le voile est atteinte dans sa dignité? Est-ce à dire que les millions de femmes de par le monde qui se voilent sont atteintes dans leur dignité ? Que des peuples entiers sont indignes ?
(…)
La vérité c'est que nous avons du mal à supporter le voisinage de ces femmes voilées, que les voir nous trouble, que nous avons des pulsions de rejet. Nous voudrions qu'elles n'existent pas, ou alors loin, très loin. Elles attentent à notre tranquillité d'esprit.
Ces mouvements d'humeur se contrôlent, il faut bien que nous les contrôlions puisque notre environnement social a beaucoup changé ces derniers temps, sans doute trop rapidement pour la plupart d'entre nous, mais il faut bien faire avec les gens qui sont là, tels qu'ils sont, ou alors il est inutile d'attendre d'eux qu'ils portent le moindre intérêt à ces notions dont nous nous gargarisons, de liberté, d'égalité, de fraternité.
Dans l'espoir d'être compris : il est souhaitable, bien évidemment, que toutes les femmes se libèrent ou soient libérées de pratiques archaïques ou outrancières, et il est infiniment respectable de vouloir les en libérer, mais ce n'est pas en lâchant sur elles les flics, suivis des juges, qu'il y aurait la moindre chance de voir cet heureux jour arriver. »
D. D. T.
D. D. T.
En quelques phrases il a tout dit.
Certains des papiers que je pourrai faire ne diront pas autre chose au fond, broderont sur le thème.
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