lundi 17 janvier 2011

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse

C'est d'Abd el Malik, à propos du vivre ensemble et de l'image de l'Islam, regrettant qu'on ne voie que les extrémismes et les crises, sans percevoir ce qui se passe au jour le jour, dans l'immense majorité modérée.
Joli, non ? Même si ce n'est pas de lui, mais un proverbe immémorial, il fallait le dire.

Il a dit plus, au gars qu'il avait en face :
" Vous savez quoi de l'Islam ? Moi je viens d'un quartier, un quartier difficile. La communauté musulmane, les Musulmans, c'est beaucoup plus complexe que ce que vous dites.
On est pris en otages par certaines personnes, une minorité. Et vous, vous faites la promo de ça ! Vous savez très bien qu'un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse, et ces gens-là, ils sont spectaculaires, ils font beaucoup de bruit. Ils prônent une vision totalement décalée de l'Islam, qui n'est pas l'Islam.

Abd al Malik - Photo : BFC

Pourquoi vous ne parlez pas, à un moment donné, des gens positifs, des gens qui font avancer les choses, qui comprennent que la spiritualité de l'Islam, ce n'est pas quelque chose de l'ordre du privé, mais de l'ordre de l'intime. et qu'on a besoin de ces valeurs républicaines, laïques, démocratiques , pour garantir le fait qu'on soit juif, chrétien, boudhiste ou musulman, qu'on puisse vivre ensemble.Il y a énormément de musulmans qui sont dans une démarche comme ça.
Aujourd'hui, il y a beaucoup de peur, les gens surfent sur la peur. Aussi, à un moment donné, il faut qu'on sorte des peurs.
Pou r moi, il y a un défi essentiel qu'on doit tous relever aujourd'hui, qui est relever le défi du VIVRE ENSEMBLE. La France d'aujourd'hui n'est pas la France d'hier.
Aujourd'hui, la diversté n'est pas une tare, c'est un cadeau.
On doit trouver ce qui nous rassemble. Pourquoi toujours chercher ce qui nous sépare ? C'est là le problème."

Il aurait pu s'adresser à l'ensemble des médias.
Quel défi que de faire entendre la poussée des feuilles, de faire sentir la croissance des troncs !
Mais aussi, il faut que ceux-là dont ils parlent, lui par exemple, les autres, se fassent entendre, se prononcent haut et clair.
Que ne s'emparent-ils du vent comment le font les filaos, les pins, les chênes ?

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