dimanche 10 juin 2012

Réaction à la mort de Saitoti


Accident d'hélicoptère au Kenya : un ministre parmi les victimes
Le Monde.fr avec AFP | 10.06.2012 à 12h01 • Mis à jour le 10.06.2012 à 12h01
Six personnes sont mortes brûlées vives, dont le ministre de la sécurité intérieure kenyan, George Saitoti, dimanche 10 juin dans l'accident de leur appareil près de la capitale Nairobi, selon des informations communiquées par une source policière sur place.
"Nous avons malheureusement perdu M. Saitoti et le ministre délégué Orwa Ojode", a confirmé le vice-président du pays Stephen Kalonzo Musyoka. Parmi les victimes se trouvent également les deux pilotes de l'appareil et les deux gardes du corps des responsables gouvernementaux
George Saitoti, ministre de l'intérieur kenyan,.
AFP/SIMON MAINA
L'hélicoptère de police, muni de petites ailes fixes, est fabriqué par la société Eurocopter. Cet appareil s'est écrasé à 08 h 30 locales dans la forêt de Kibiku, dans les collines de Ngong proches de Nairobi, peu après avoir décollé de l'aéroport Wilson à Nairobi.
Le Kenya a subi ces derniers mois une série d'attentats, attribués systématiquement par le gouvernement aux islamistes somaliens shebab, et en tant que ministre de la sécurité intérieure, M. Saitoti était impliqué dans les mesures de sécurité prises à l'encontre de ces derniers. Mais rien à ce stade ne permet d'accréditer la thèse d'un attentat plutôt que celle d'un accident

RIP, selon  l'expression désormais consacrée sur Facebook.

Bien entendu, la question se pose immédiatement de l'accident ou de l'attentat. L’article évoque la piste Shebab, Ils sont les responsables de bien des attentats récents. Ce n’est donc pas à exclure.  Mais il faut aussi se souvenir de qui était Saitoti.

Avant d'intégrer le gouvernement de Kibaki et Odinga, il a été pendant la présidence d'Arap Moi l'éminence grise, voire noire du régime. D'origines mêlées, il s'est posé en leader agressif des Kalenjin (l'ethnie de Moi, pour simplifier, la troisième composante majeure de la société kényane avec les Kikuyu et les Luo). Son nom a été cité dans chaque affaire trouble, de corruption ou criminelle de ces années-là (scandale Goldenberg, assassinat d'Ouko par exemple) sans qu'on ait pu jamais le mettre en cause directement. Force politique incontournable, il avait réussi sa reconversion à l'arrivée au pouvoir de Kibaki. Ou plus certainement à s'imposer. Il ne manquait donc pas d'ennemis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire